Le repos des enfants est souvent agité et en proie à des épisodes de peur pouvant impacter leur sommeil… et le vôtre ! Découvrez nos astuces pour des nuits douces, paisibles et sereines.
Tous les enfants font des cauchemars. C’est un passage presque obligé, qui traduit simplement une anxiété passagère. Les sentiments vécus pendant la journée demeurent et se décuplent la nuit venue, prenant d’autres formes. Le cauchemar est souvent une métaphore des angoisses de la journée, d’une situation réelle se traduisant par l’attaque d’un vilain ours ou d’un monstre. L’oubli du doudou, les premiers jours à l’école, un pipi dans la culotte, des moqueries, le manque d’un parent… Les exemples de petits « traumatismes » pouvant être source de cauchemars dans la vie d’un enfant sont nombreux.
Peu d’enfants sont véritablement concernés par les terreurs nocturnes. Contrairement aux cauchemars, qui apparaissent généralement à la fin de la nuit, elles interviennent assez vite après l’endormissement. En cause, une fatigue intense, un changement important de vie ou une fièvre élevée. Elles peuvent aussi traduire une angoisse réelle et profonde.
Dans les faits, cela ressemble à une crise de somnambulisme. Aussi est-il important de ne pas réveiller votre enfant. Pris de panique, il peut ne pas vous reconnaître et ne pas se souvenir de cet épisode au réveil. Des situations impressionnantes, mais, rassurez-vous, elles ne sont heureusement pas dangereuses pour l’enfant.
Parce que votre enfant grandit, il apprend chaque jour (ou presque) de nouveaux mots. Avec l’enrichissement du langage, vient aussi sa capacité à imaginer et à créer de sacrés scénarios. En parallèle, les histoires qu’on lui raconte sont plus complexes, avec, souvent, des méchants, dont l’image peut revenir le soir venu.
Investissez dans une lampe dont l’intensité lumineuse se règle, ou une veilleuse, pour une ambiance tamisée propice à l’endormissement. En la matière, il existe des modèles avec rotation des images, à projection murale, sur prise secteur (peu énergivores), ou encore nomades.
Vous pouvez aussi laisser la porte de la chambre entrouverte. Cela laissera passer un filet de lumière et rassurera votre enfant quand vous lui expliquerez qu’ainsi, vous l’entendrez s’il vous appelle.
Écoutez votre enfant, laissez-le s’exprimer et mettez des mots sur les images qui le hantent. Ne lui coupez pas la parole en lui expliquant d’emblée que, les monstres, « ça n’existe pas ». À vouloir le rassurer trop vite, vous risquez de fermer la porte au dialogue, pourtant essentiel, pour mieux comprendre ce qui se cache derrière cette image du voleur, du loup, de la sorcière… Une fois ses émotions exprimées, vous pouvez passer au réconfort. D’ailleurs, il se peut que le simple fait de vous faire le récit de ses aventures nocturnes l’apaise, comme vous lorsque vous appelez votre meilleure amie à la suite d’un événement !
Attention à l’histoire du soir. Et même aux films et dessins animés vus dans la journée. Apportez une vigilance toute particulière au public auquel ils se destinent, souvent indiqué via une pastille ou une mention spéciale.
La décoration de la chambre influe également. Il est possible qu’un objet projette une ombre sujette à interprétation pour l’esprit bien aiguisé de votre loulou. Parfois, il suffit de décaler le meuble / l’objet pour que tout rentre dans l’ordre. Prenez garde aux objets phosphorescents : leur vue peut réconforter un petit ou, au contraire, l’angoisser.
N’hésitez pas à faire le tour de votre logement ensemble, une fois la nuit tombée, pour l’initier aux bruits et aux couleurs nocturnes.
Attendre à ses côtés que votre enfant se rendorme ou le laisser dormir avec vous doit rester une mesure exceptionnelle. Et pour qu’il le comprenne, le mieux reste encore de le lui expliquer calmement.
Si les terreurs nocturnes sont fréquentes et violentes, n’hésitez pas à vous adresser à un pédopsychiatre.